Les risques d'un lifting malaire concentrique, un lifting centro-facial

Dans la plupart des cas, heureusement les interventions se passent bien et les patients sont satisfaits du résultat. Pour autant, avant de vous décider, vous devez quand même connaître les risques d’imperfection de résultat et les complications envisageables.

A – Les risques généraux inhérents à toute intervention chirurgicale : infection, hématome, trouble de la cicatrisation et risque anesthésique

L’infection

Elle est exceptionnelle lorsque l’intervention est réalisée dans des conditions normales et lorsque les soins et les consignes post-opératoires sont respectés. Il vous sera notamment demandé de vous laver les cheveux tous les jours et les mains plusieurs fois par jour, au début pour garder les cicatrices propres et de respecter les prescriptions d’antiseptiques et d’antibiotiques.

L’hématome

Cette complication nécessitant une évacuation rapide, survient le plus souvent dans les heures qui suivent l’intervention. C’est pourquoi, on évite de bander le visage afin de pouvoir repérer immédiatement un éventuel problème dans les suites.
Ce risque est considérablement augmenté par la prise de médicament(s) qui favorise (nt) le saignement en pré et post-opératoire.
Il a aussi été rapporté des cas d’hématomes suite à des trajets en avion effectués trop précocement (en raison des variations de pression atmosphérique). Donc il est conseiller d’attendre le 10eme jour post opératoire pour effectuer un vol long courrier.

Les problèmes de cicatrisation

Dans les suites immédiates, une cicatrice peut s’enflammer ou suinter, ce qui va nécessiter des traitements locaux spécifiques et souvent longs. Le respect des consignes de soins de propreté, d’arrêt de la cigarette et des rendez-vous de contrôle sera tout à fait déterminant.
A moyen terme, la cicatrice peut dans certains cas mal évoluer : s’épaissir, s’élargir, faire une chéloïde. Cela dépend avant tout du type de peau (avec une peau rousse ou noire les problèmes augmentent) et de l’hygiène de vie (la cigarette et la pilule augmentent ce risque).

Le risque anesthésique

Les techniques d’anesthésie et les méthodes de surveillance ont fait d’immense progrès et la sécurité est optimale lorsque l’intervention se déroule en dehors de l’urgence, chez une personne en bonne santé, que l’anesthésiste est une personne compétente exerçant dans un établissement agréé. Cependant l’anesthésie peut induire dans l’organisme des réactions plus ou moins imprévisibles et faciles à maîtriser, il subsiste donc des risques et aléas per et post-opératoires inhérents à toute anesthésie. C’est pourquoi s’agissant de chirurgie esthétique, il sera indispensable de consulter l’anesthésiste préalablement à l’intervention et de l’informer scrupuleusement sur votre santé. En fonction de celle-ci et de l’intervention envisagée, l’anesthésiste évaluera les risques anesthésiques et les précautions particulières éventuelles et vous en informera. S’il récuse l’intervention, son avis est décisionnaire.
Lien vers les Informations Générales (voir dans le chapitre « Avant l’intervention » la section « bilan et consultation d’anesthésie »).

B – Les risques existants pour toute intervention à visée esthétique : asymétrie, résultat jugé insuffisant ou excessif  et l’éventuelle nécessité de reprise(s) chirurgicale(s)

La réaction des tissus à une intervention est toujours spécifique et garde une part d’imprévisible. Elle dépend du bon suivi par le patient des recommandations du médecin – mais aussi du hasard… C’est pourquoi, pour toute intervention esthétique sont évoqués les risques de dissymétrie, de résultat jugé insuffisant ou excessif et l’éventuelle nécessité de reprise(s) chirurgicale(s).

Certaines déceptions postopératoires font suite à des malentendus patient/chirurgien concernant le but à atteindre ou à des décisions de subir une intervention prises inconsidérément. Ce risque sera limité par une bonne réflexion préalable. Par exemple, il est inconséquent de vouloir obtenir le même résultat que celui obtenu par une personne de votre entourage, en choisissant le même chirurgien et la même technique : tout simplement parce que vous n’avez pas le même point de départ. Il va falloir être beaucoup plus précis et il y a des choses que le chirurgien pourra réaliser : par exemple vous rehausser les pommettes, parce que les pommettes hautes qui vous plaisent chez cette personne vous iront bien, et celles qu’il ne peut ni ne voudrait, en aucun cas réaliser : par exemple, vous donner exactement son regard.

D’autres problèmes font suites à des réactions tissulaires inattendues et propres au patient qui peuvent entraîner un résultat excessif, insuffisant ou asymétrique. Ce risque concerne avant tout les patients ayant une mauvaise qualité de peau ou n’ayant pas respecté les consignes d’arrêt du tabac, mais des fibroses rétractiles sont toujours possibles. Si ces imperfections sont mal supportées, elles pourront éventuellement être corrigées par une retouche chirurgicale, généralement beaucoup plus légère que l’intervention primaire. Mais, il faudra impérativement faire preuve de patience et attendre la fin de l’évolution cicatricielle pour ré-intervenir.

C – Les risques spécifiques à l’intervention

Les troubles oculaires

Comme pour toutes les chirurgies de paupières, le lifting malaire concentrique peut entraîner des troubles et des irritations oculaires. Des larmoiements persistants ou des syndromes « d’oeil sec » peuvent quelquefois venir décompenser un problème préexistant. Des cas tout à fait exceptionnels de diplopie (vision double), de glaucome (hypertension oculaire) et même de cécité ont été rapportés dans la littérature scientifique internationale. après des blépharoplastie standard correctement effectué. Ces risque s’appliquent donc également au lifting malaire concentrique.

Plus spécifiquement dans le cas des lifting malaire concentrique, l’apparition d’un chemosis (inflammation de la surface de l’œil  qui la rend irrégulière) nécessite un traitement adapté pour éviter la survenue d’une kératite associée. Il se résorbe normalement en quelques jours mais dans certains cas, il peut persister plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Le risque d’ectropion secondaire (rétraction de la paupière inférieure vers le bas) est infinitésimal avec cette technique qui permet justement de corriger les ectropions, mais on ne peut pas l’exclure totalement en cas de réaction inflammatoire violente et intempestive. Des massages destinés à assouplir les paupières et de la patience seront la solution.

Les troubles de la sensibilité

La perte de la sensibilité d’une hémi-lèvre supérieure est parfois observée. Elle est le plus souvent réversible.

La nécrose de la peau

Elle est incontestablement exceptionnelle lorsque les consignes d’arrêt du tabac sont respectées.

D – En plus des risques spécifiques, on peut avoir des inconvénients particuliers à la chirurgie du rajeunissement.

Ces problèmes transitoires peuvent affecter le résultat et il sera nécessaire d’attendre plus longtemps que prévu pour bénéficier de l’intervention. C’est pourquoi une relation de confiance entre le patient et le chirurgien est indispensable tant en préopératoire qu’en postopératoire.

Des oedèmes persistants au-delà de trois mois.

Il faut savoir qu’ils se résorberont obligatoirement complètement, mais qu’ils s’avèrent toujours très difficiles à supporter pour le patient.

Des rétractions cicatricielles transitoires.

Ce problème s’avère particulièrement gênant lorsqu’il survient au décours d’une chirurgie de rajeunissement du centre du visage type lifting malaire concentrique. Il faut savoir que toute réintervention ou action traumatisante est totalement proscrite car cela relancerait le processus inflammatoire. Il n’y aura qu’une solution : attendre. Pour faciliter la récupération on pourra faire des drainages, suivre un régime et tester des anti-inflammatoires.

Le relâchement secondaire partiel des tissus

Ce problème est plus fréquent chez l’homme que chez la femme, mais chez tous, il est favorisé en cas de variations de poids importantes à court et à moyen terme.

L’extension ou l’apparition d’une couperose

Enfin, il faut savoir que le décollement du CML peut favoriser dans certains cas, l’extension ou l’apparition d’une couperose. Lorsque cela se produit, celle-ci pourra être traitée par laser à la fin de la cicatrisation.