Définition et principes : implants malaires et implants temporaux

A – Alternative non chirurgicale :

Fillers :  Il est possible au moyen d’injections ciblées de produit de comblement (ex : acide hyaluronique) de modifier légèrement les volumes pour  augmenter légèrement les pommettes et/ou combler les tempes.
L’expérience montre cependant qu’il faut rester raisonnable afin de ne pas déséquilibrer le rapport tissus osseux/tissus mous. Cette technique est donc particulièrement bien adaptée pour corriger la fonte des tissus mous (après un régime ou avec l’âge) et moins pour traiter des insuffisances de charpente osseuses.
L’inconvénient est d’obtenir des résultats temporaires (1 à 2 ans) mais l’effet est immédiat, les suites sont le plus souvent très légères avec peu ou pas d’éviction sociale. Enfin, il est possible de doser le résultat en procédant en plusieurs fois.

Si vous désirez plus d’informations sur les fillers, merci de consulter la fiche: « produits de comblement »

B – Alternatives chirurgicales :

La lipostructure

La lipostructure ou le lipofilling permettent d’obtenir une augmentation de volume de tissus mous, sans recourir aux fillers résorbables, par greffe de graisse autologue plus stable (prélevée par liposuccion sur le patient).
Comme pour les injections de comblement, il faut rester raisonnable afin de ne pas déséquilibrer le rapport tissus osseux/tissus mous. Cette technique est donc aussi mieux adaptée pour corriger la fonte des tissus mous et non pour traiter des insuffisances de charpente osseuse.
Elle demande une procédure plus lourde que l’injection de fillers, elle comporte des incertitudes quant au pourcentage de la prise de la graisse greffée, enfin elle présente l’inconvénient de nécessiter un poids relativement stable pour éviter des variations trop importantes de volume greffés par rapport au reste du visage.

Vous pouvez trouver des informations supplémentaires sur le greffes de graisses autologues dans la fiche « lipostructure » de ce site.

Le Lifting Malaire Concentrique

Il permet de remettre en place les tissus mous qui se sont déplacés avec l’âge dans les poches palpébrales et les poches malaires (creusant au passage le sillon des cernes) . On obtient ainsi une restauration des pommettes et du regard sans ajouter un volume qui ne serait pas nécessaire ou naturel. Cette technique est donc particulièrement indiquée lorsque le volume insuffisant de tissus mous de la pommette n’est pas manquant mais simplement externalisé avec l’âge : il faut corriger que le vieillissement structurel du centre du visage.

Les greffes osseuses

La technique des greffes osseuses permet d’obtenir des volumes augmentés par du tissu naturel/autologue (les propres tissus osseux du patient) au lieu d’utiliser un corps étranger (de la silicone dure). Cependant la procédure chirurgicale est beaucoup plus lourde puisqu’il faut prélever du tissus osseux dans un site donneur (os du crâne ou des côtes) avant d’implanter celui-ci dans un ou des sites receveurs.
Sachant que la silicone dure est neutre et très bien supportée par le corps humain (à la différence de la silicone liquide source de réaction inflammatoire), lorsqu’il s’agit uniquement d’augmenter  esthétiquement les  pommettes ou de combler les tempes, cette technique n’est généralement pas proposée en raison de l’importance de l’intervention.
Par contre elle est justifiée au décours d’une chirurgie maxillo-faciale importante comportant déjà d’autre restructurations osseuses ;
Il faut enfin savoir que quelle que soit la technique choisie (greffe osseuse ou implant), le risque infectieux existe et peut entrainer l’échec de l’intervention : fonte du tissu osseux greffé ou nécessité de retirer l’implant.

Pour conclure sur les alternatives thérapeutiques à envisager

– lorsqu’il s’agit de traiter des zones décharnées une lipostructure ou un produit de comblement sont les plus adaptés,
– un lifting malaire concentrique est le plus efficace pour traiter le déplacement des tissus mous avec l’âge
– tandis que la pose d’implants ou la greffe osseuse traitent les insuffisances ou asymétrie nettes de la charpente osseuse

C – Mises en garde :

La chirurgie ne traite pas les dissymétries préexistantes sans actions spécifiques et programmées sur celles-ci. Cependant comme après toute intervention à visée esthétique, il est habituel que le patient se regarde et s’analyse plus, et puisque les disgrâces jugées prioritaires ont été traitées, il arrive que certains patients deviennent alors très gênés par une dissymétrie pré-existante qu’ils jugeaient insignifiante avant l’intervention. Il peut donc être utile de discuter d’éventuelles corrections d’asymétrie en pré opératoire.

D’autre part, contrairement à ce qu’on peut constater lorsqu’on remonte la joue avec les doigts devant un miroir, il ne faut pas espérer obtenir une amélioration notable sur la visibilité du sillon naso-génien par l’augmentation malaire. En effet, en raison de l’élasticité des tissus mous et du volume limité que l’on peut mettre si on veut rester naturel, l’effet de tension sur la joue est généralement transitoire.

Enfin chez les patients plus âgés, comme la mise en place d’implants malaires (pommettes) augmente la visibilité éventuelle du creux des cernes, il faut quelquefois envisager l’éventualité d’un acte complémentaire sur le contour orbitaire  (injection de fillers ou lifting malaire concentrique)