L’intervention avant pendant et après

Avant l’intervention

 Décider d’une intervention

La démarche de la chirurgie esthétique vise à améliorer la qualité de vie d’une personne en améliorant son apparence ou au moins l’image qu’elle a d’elle-même. La décision d’entreprendre un acte de chirurgie esthétique ne doit jamais être prise à la légère. Les conséquences bonnes ou mauvaises d’une intervention peuvent être ressenties pendant des années tant physiquement que moralement et émotionnellement.

Il est indispensable avant de décider d’une intervention de disposer d’une information détaillée claire et réaliste sur les résultats escomptables comme sur les risques potentiels et aussi de s’interroger sur ses motivations et ses attentes.

Il ne faut pas hésiter à consulter plusieurs chirurgiens, se donner le temps de la réflexion et ne pas oublier de s’interroger sur ses motivations. Un délai de réflexion de 15 jours avant toute décision a été institué, pour le praticien comme pour le patient. Notre mission est de fournir la meilleure chirurgie possible à des personnes à même d’en retirer la meilleure satisfaction. C’est pourquoi nous réévaluons constamment notre activité selon deux critères : le savoir faire technique et l’intégrité. Ainsi le Dr le Louarn peut, le cas échéant, demander un second avis soit sur l’opportunité technique de l’intervention envisagée, soit sur les risques et les bénéfices psychologiques potentiels. Pour qu’intervention soit réalisée dans les meilleures conditions, il ne doit pas y avoir d’obligation de subir ou de faire cette intervention même si «tout est prêt». En conséquence, il peut donc exceptionnellement être nécessaire de reporter ou même d’annuler une intervention.

Avant l’intervention, le Dr Le Louarn et son équipe sont à votre disposition et à celle de votre médecin traitant pour répondre à toute interrogation. Si certains points n’étaient pas compris, n’hésitez pas à demander des explications et/ou à revenir en consultation.

N’oubliez pas d’informer votre chirurgien sincèrement et en détail de votre état de santé, de vos attentes tant psychologiques qu’esthétiques concernant l’acte envisagé.

De son côté, le chirurgien vous fournira des renseignements détaillés sur le résultat escomptable comme sur les risques potentiels de l’intervention. Il existe des risques généraux inhérents à tout acte esthétique : risque anesthésique, défaut de cicatrisation, problème d’infection, résultat décevant … Et des risques spécifiques à chaque intervention et il ne faut pas négliger de prendre en considération les risques exceptionnels ni oublier qu’il existe la possibilité de risques inconnus. Ces risques devront être pris en considération avant toute décision.

Les interventions de chirurgie esthétique sont des actes chirurgicaux à part entière. Comme pour toute intervention, une préparation est indispensable, elle comporte une information détaillée et claire, une réflexion et une préparation comprenant un ou plusieurs bilans préopératoires, des consignes relatives à l’hygiène de vie à respecter et une consultation d’anesthésie.

Est-ce que l’intervention est pour vous ? Questions pertinentes pour faire le point

Avant de vous engager dans une intervention, il est important pour vous d’évaluer son opportunité en étudiant, en détail, chacun des point suivants :

  • Qu’attendez-vous vraiment de cette intervention ?
  • Est-ce que l’opération est réalisable ?
  • Etes-vous prêt(e) à accepter tous ses inconvénients ?
  • Comment réagirez-vous si vous avez une complication ?
  • Autres considérations

Cette réflexion vous aidera à être précis et efficace dans votre analyse, et donc à mieux prendre votre décision, et enfin si celle-ci est positive, à mettre au point votre projet avec le chirurgien.

1. Qu’attendez-vous vraiment de cette intervention ?

– Quels changements psychologiques et esthétiques escomptez-vous ?

L’honnêteté et le réalisme seront ici essentiels pour vous donner les moyens d’obtenir un résultat qui vous donne un sentiment d’accomplissement.

Par exemple pour une patiente qui envisage une chirurgie d’augmentation mammaire, il faut déterminer quelles proportions elle recherche par rapport à son physique :

  • Un volume moyen, « naturel » pour une séduction en douceur
  • Un volume plus gros que la moyenne, peut-être plus « sexy », mais certainement moins « naturel ».
  • Un volume très important – un look hors norme -où le remarquable, le « hot », l’emporte avec une séduction agressive.

Ne laissez pas le peur du qu’en dira-t-on ou d’un jugement critique vous empêcher d’expliquer ce que « tout au fond » vous voudriez comme changement d’apparence. Non pas dans le but de satisfaire ce désir quel qu’il soit, mais pour se donner les moyens de déterminer avec le chirurgien le meilleur compromis entre votre « corps fantasmé » et d’autres considérations telles que : le regard des autres ou la pratique quotidienne d’un sport intensif… Cette franchise au début du processus permet une bonne compréhension mutuelle et diminue donc le risque de désillusion après l’intervention.

Si vous réalisez que votre priorité absolue est que “surtout ça ne se voit pas”, alors demandez vous, si vous voulez vraiment cette opération. Si vous ne l’envisagez que pour faire comme vos amis ou pour des questions de statut social, alors peut-être devez-vous renoncer à l’intervention, parce qu’il s’agit de chirurgie que cela comporte des risques. Lorsqu’il n’existe pas un profond désir personnel de changement, il est déraisonnable d’entreprendre un acte chirurgical à visée esthétique. Aucune amie, ou relation mondaine, ne va en prendre les risques ni en supporter les inconvénients et le coût à votre place.

A l’inverse, si vous sentez que votre but réel, est de devenir méconnaissable, reconsidérez la question et recherchez éventuellement une aide psychologique afin de vérifier si le problème est vraiment votre apparence. Toute démarche entreprise dans la haine de soi ou pour se punir est vouée à l’échec.

Votre demande correspond-elle à “la tendance du mois” ou à un besoin à long terme ?
N’oubliez pas que la chirurgie esthétique n’est pas comme une robe que l’on peut mettre au placard lorsqu’elle est démodée. Il faut donc aussi réfléchir comment vous vous voyez dans quelques années.
Un nez très court, très petit et très retroussé peut être tout à fait adorable sur une étudiante de vingt ans, mais peut quelquefois, s’avérer plus difficile à supporter pour une femme cadre supérieur ou procureur de la république deux ou trois dizaines d’années plus tard.

2 Est-ce que l’intervention est réalisable ?

La faisabilité d’une opération repose sur 3 conditions :

  • Un programme chirurgical techniquement réalisable
  • Un programme chirurgical cohérent esthétiquement
  • Un programme chirurgical avec lequel le patient « se sente » en confiance

Un programme chirurgical techniquement réalisable
Une devinette : « Quel est la différence entre Dieu et un chirurgien esthétique ? » Réponse : « C’est que Dieu ne se prend pas pour un chirurgien esthétique ».
Cette plaisanterie qui circule dans les congrès de chirurgie plastique est, en pratique, très sérieuse car elle rappelle au chirurgien qu’il est essentiel de demeurer modeste et de réfléchir à la faisabilité technique de l’acte envisagé. Il doit évaluer le niveau de risque et refuser une intervention qu’il considère trop hasardeuse ou dont les risques lui semblent disproportionnés par rapport au résultat escomptable.

Un programme chirurgical cohérent esthétiquement
Concernant l’aspect esthétique de l’acte envisagé, il peut y avoir une convergence ou au contraire une divergence de goûts entre le chirurgien et le patient. Dans notre expérience, il est toujours plus difficile pour un chirurgien de réaliser un acte « en donnant le meilleur de lui-même » s’il n’est pas d’accord avec le but esthétique recherché.

Un programme chirurgical avec lequel le patient « se sent » en confiance
Bien évidemment le patient doit être absolument sûr de lui, et il serait désastreux d’entreprendre une chirurgie esthétique si le patient conservait des incertitudes ou des restrictions sur le but à poursuivre. Avant un acte de chirurgie esthétique, il faut être convaincu de la justesse de son choix et non pas en être persuadé : vous devez penser et non croire.

Un chirurgien peut se sentir à l’aise techniquement ou esthétiquement avec un programme tandis qu’un de ses collègues ne le sera pas, de même un patient se sentira en confiance avec tel programme et tel chirurgien tandis qu’un autre patient le sera avec un autre programme et un autre chirurgien. C’est pour obtenir une convergence patient-chirurgien sur les 3 critères, qu’il est recommandé de prendre plusieurs avis.

3. Etes-vous prêt(e) à accepter tous les inconvénients?

Etes-vous prêt(e) à supporter une douleur éventuelle ou de l’inconfort dans les suites de l’intervention ?

Etes-vous prêt(e) à suivre strictement les recommandations pré et postopératoires du chirurgien et de l’anesthésiste ?
Il faudra bien sûr prendre les médicaments prescrits et effectuer les soins locaux scrupuleusement. Mais d’autres recommandations peuvent être contraignantes : éviter totalement les expositions solaires (dans les suites d’une dermabrasion), une interdiction du tabac (avant et après un lifting), l’obligation de pratiquer de la gymnastique abdominale (définitivement après une plastie abdominale) ou de porter un panty (pour une liposuccion), éviter les vols long-courriers avant une anesthésie…

Etes-vous prêt(e) à être un « patient patient » et à vous reposer le temps qu’il sera nécessaire ? A attendre plus ou moins longtemps pour voir les gonflements et les bleus disparaître et les cicatrices s’estomper ?
La durée de convalescence peut varier énormément en fonction du type d’intervention, de l’état de santé et, de la réaction propre à chaque patient.

Etes-vous prêt(e) à gérer l’évolution et les possibles conséquences à long terme du changement d’apparence envisagé ?
Par exemple si vous envisagez des implants mammaires, même si le résultat est parfait et qu’il ne survient aucune complication, il faudra s’attendre à devoir, un jour ou l’autre, changer les prothèses puisque la « durée de vie » des implants n’est pas infinie.
Si en plus vous désirez des implants mammaires d’un volume très important, il faudra aussi considérer la possibilité de douleurs dorsales dues au poids des prothèses.

Etes-vous prêt(e) à supporter les commentaires sur votre changement d’apparence?

La chirurgie esthétique souvent pénible voire douloureuse, généralement onéreuse, et plus ou moins risquée, est justifiée par l’amélioration attendue sur le bien être psychologique, grâce au changement d’apparence. Dans la plupart des cas, il faut donc songer à se préparer à gérer le regard des autres après une intervention esthétique, car il sera plus ou moins difficile voire « contreproductif » de dissimuler l’intervention. Bien sûr cette réflexion est moins indispensable dans le cas d’une liposuccion dont le résultat pourra être facilement attribué à un régime que dans le cas d’une augmentation mammaire plus difficile à dissimuler aux regards avertis voire inquisiteurs de certaines copines…

La même société qui encourage la quête du bien-être, de la réalisation de soi et de la tolérance, prône la libéralisation du corps et, impose le diktat du naturel et d’une esthétique de très jeune, très beau, très mince, est celle qui condamnera la frivolité de celui ou celle qui s’est fait opérer et son incapacité a supporter un complexe. Le droit de l’Autre, à rechercher une solution à ses souffrances psychologiques, est nié.

Dans les faits certaines personnes peuvent être très complexées par leur apparence, mais être aussi peu disposées, pour différentes raisons, à y remédier : peur, raison de santé, coût, partenaire opposé à l’intervention… Il arrive alors, que le passage à l’acte d’un proche soit vécu comme une remise en question, voire une agression.

D’autres personnes peuvent avoir des tabous religieux ou sociologiques sur la chirurgie esthétique : « il ne faut pas changer ce que Dieu a fait », « c’est une chirurgie de riches », ou « c’est une chirurgie pour les femmes soumises aux désirs masculins »… Pour d’autres encore, le concept en lui-même est tout simplement trop éloigné de leurs préoccupations et styles de vie.

Enfin, et ce n’est pas le moins courant, certains peuvent être simplement jaloux ou « trop contents » d’une occasion de poser des questions déplacées ou de faire des commentaires désobligeants.

Envisager la difficulté à l’avance est très utile, car une chirurgie esthétique réussie, passe par une forme de renaissance émotionnelle or les commentaires déplaisants peuvent être très toxiques au bon rétablissement et à la satisfaction finale que le patient retire de l’acte opératoire, surtout lorsqu’ils émanent de proches.

En pratique, les réactions de votre entourage peuvent être variables, et ce, quel que soit le résultat. La résistance au changement d’apparence d’un proche d’abord, ensuite la peur de le voir changer de comportement après l’intervention, peuvent entraîner des commentaires désobligeants voir déstabilisants.

4. Que se passera-t-il si vous avez une complication ?

La réalité chirurgicale est loin de la chirurgie télévisuelle, trop souvent réduite soit à des défilés de techniques magiques et de réussites glamour, soit à des litanies d’échecs cuisants et de procès féroces. Les histoires de contes de fées modernes avec Merlin l’Enchanteur (le chirurgien) et sa baguette magique (le bistouri) qui lave plus blanc que les autres chirurgiens, comme les histoires d’horreur, dignes d’Halloween, servent certainement à faire grimper l’audimat mais ne sont d’aucune aide à la décision du patient. Par contre, une réflexion approfondie sur les risques encourus est un critère de décision pertinent. Voici quelques questions importantes:

Avez-vous compris les risques que vous vous apprêtez à prendre ?

Garderez-vous votre confiance dans le chirurgien si cela ne se passe pas comme prévu ?

Accepterez-vous la nécessité d’une ré-intervention rapide ou au contraire le cas de figure inverse : devoir attendre très longuement pour effectuer une correction ?

Si en règle générale, les suites sont simples, une complication peut toujours survenir. Il faut rappeler que même les meilleurs chirurgiens ont des échecs, seuls les chirurgiens qui n’opèrent pas ne connaissent pas l’échec. Un excellent praticien a, certes, un taux de complications plus bas qu’un chirurgien médiocre mais le risque n’est jamais nul.

C’est aussi à la façon dont le praticien limite les risques, informe ses patients et assume les complications que l’on apprécie la valeur d’un chirurgien.

Lors des consultations préopératoires, le chirurgien explique les risques éventuels liés à l’intervention. Il détaillera :

  • Les risques inhérents à tout acte chirurgical : infection, hématomes, trouble de la cicatrisation (nécrose cutanée, chéloïde) et risques anesthésiques
  • Les risques généraux à la chirurgie esthétique: asymétrie, résultat jugé insuffisant ou trop important, nécessité de retouche(s)
  • Les risques spécifiques à l’intervention envisagée.

Ces risques potentiels doivent êtres vraiment compris et évalués par le chirurgien et son patient avant toute décision opératoire.

  • D’une part, le patient comme le chirurgien doivent impérativement éviter de prendre des risques démesurés par rapport au bénéfice escompté.
  • D’autre part, avoir discuté des risques avant l’intervention, et en avoir compris les tenants et les aboutissants, permet au patient de mieux comprendre la situation et la supporter en cas de coup dur.
  • Enfin dans les cas où, malheureusement, une complication se produit, le résultat final dépend beaucoup de la relation patient-chirurgien. S’ils parviennent à rester solidaires et francs l’un envers l’autre, ils se donnent les meilleures chances d’analyser la situation correctement et d’opter pour les meilleures solutions afin de sauver ce qui peut être sauvé, améliorer ce qui peut être amélioré et, surtout, empêcher la situation d’empirer.

5 Autres considérations

Est-ce que la décision d’entreprendre une chirurgie esthétique a été difficile pour vous ou non ?
Avez-vous discuté de votre décision avec vos proches ou, entreprenez vous, cette démarche seul(e) ?
Est-ce que l’un de vos proches a subi une intervention et quelle influence cela a-t-il sur votre décision ?
Qui a l’avis le plus important pour vous lorsqu’il s’agit de votre apparence? Vous-même, votre partenaire, vos enfants, vos collègues, les copines…
Avez-vous subi récemment des commentaires désobligeants sur votre apparence?
Est-ce qu’un événement particulier dans votre vie a déclenché votre décision ? par exemple un décès, une séparation…
Avez-vous un but particulier dans lequel cette chirurgie prend part? tourner la page, conserver un emploi…

Bilan et consultation d‘anesthésie

Dans un premier temps, le chirurgien examine vos antécédents médicaux pour juger de l’opportunité ou non de vous proposer une intervention. Si une décision opératoire est prise, un bilan sanguin vous sera demandé et, l’anesthésiste le complètera à l’issue de sa consultation par tout autre bilan qu’il jugera nécessaire. Il faut savoir qu’en France, la consultation d’anesthésie doit être programmée au moins deux jours avant et pas plus d’un mois avant la date de l’intervention.

L’anesthésie

Toute anesthésie générale et toute anesthésie locale assistée (ou neuroleptanalgésie) nécessite une consultation préopératoire d’anesthésie. C’est l’anesthésiste qui décide en dernier ressort du type d’anesthésie à pratiquer pour l’acte envisagé. L’anesthésiste a également toute latitude pour refuser l’intervention ou demander d’y surseoir, s’il juge que, dans votre état de santé, celle-ci est contre-indiquée.

Même si dans ce domaine aussi, les progrès de l’anesthésie et la surveillance constante assurent les meilleures conditions de sécurité, et que cette dernière est optimale quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence chez une personne en bonne santé, il existe des risques et aléas per et post-opératoires inhérents à toute anesthésie.

La consultation d’anesthésie préopératoire obligatoire a pour but de détecter les contre-indications éventuelles, de prévoir des bilans ou des traitements spécifiques au cas du patient, et enfin d’expliquer au patient, les risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser. C’est pourquoi avoir affaire à un anesthésiste responsable compétent et qui connaît votre dossier est indispensable.

La peur de l’anesthésie est en soi une chose rassurante, elle montre que vous avez compris qu’il s’agissait de chirurgie et non de magie. Toutefois si cette peur est très violente, cela peut signifier que vous n’êtes pas prêt pour l’intervention : parce que vous avez plus peur qu’envie, dans ce cas, il est toujours préférable, de surseoir à l’intervention.

L’anesthésie locale

C’est une anesthésie réservée aux « petits gestes » comme la chirurgie des grains de beauté, les infiltrations de produits de comblement dans la lèvre… Le patient n’a pas besoin d’être à jeun, comme chez le dentiste, le chirurgien fait l’infiltration de produit anesthésiant. L’insensibilisation est quasi immédiate et le patient peut repartir peu de temps après l’intervention.

Les patients imaginent souvent qu’une anesthésie locale est plus sûre qu’une anesthésie générale ou une neurolept. En fait rien n’est plus faux :
– Une opération trop importante sous anesthésie locale est dangereuse parce que ces produits ne sont pas faits pour anesthésier longtemps de larges zones, ils sont prévus pour des temps d’interventions courts et des zones opératoires limitées. Leurs conditions d’utilisation doivent être strictement observées sinon peuvent survenir des chocs dus à des quantités trop importantes de produits.
– Il arrive que même pour de petites zones opératoires, le praticien préfère une anesthésie locale assistée (neurolept) à une locale seule car il sait que l’intervention sera un peu sophistiquée, sa durée un peu longue et que le patient risque de bouger s’il est anxieux ou insuffisamment insensibilisé (par exemple pour des paupières).

Ce qui est le plus sûr c’est d’avoir une anesthésie adaptée au type d’intervention et au cas du patient, pratiquée par une personne compétente dans un endroit adapté.

La neurolept-analgésie appelée aussi anesthésie locale assistée

C’est une anesthésie pratiquée en ambulatoire (sans hospitalisation de nuit) par un médecin anesthésiste. Comme pour l’anesthésie générale, le patient doit être à jeun, mais cette anesthésie est beaucoup plus légère qu’une anesthésie générale : il n’y a pas d’intubation, le médecin anesthésiste met en place une perfusion par voie veineuse et un sommeil contrôlé est induit. Le praticien effectue alors une anesthésie locale de complément.
La reprise de la conscience est beaucoup plus rapide (dès la fin de l’intervention). Ensuite le patient se repose quelques heures. Et après un repas léger, si tout va bien, il reçoit son autorisation de sortie. Si c’est préférable (grande fatigue, vertige, vomissement…) le patient est gardé une nuit en observation.
Ce mode d’anesthésie est utilisé pour de nombreuses interventions :
Paupières, petites liposuccions, pointe de nez…

Effets secondaires et risques des neurolept-analgésies:

  • Troubles digestifs : nausées et/ou vomissements postopératoires.
  • Céphalées (maux de tête).
  • Inflammation de la veine utilisée pour la perfusion.
  • Régurgitation de liquide gastrique avec risque d’inhalation et d’infection pulmonaire Il s’agit d’une complication pouvant être très grave, elle survient avant tout, lorsque le jeûne n’a pas été respecté.
  • Choc anaphylactique (réaction allergique majeure) pouvant être fatale.
  • Troubles du rythme voire arrêt cardiaque.

L’anesthésie générale

C’est une anesthésie pratiquée pour les interventions plus importantes, réalisées avec une hospitalisation de nuit. Comme pour la neurolept- analgésie, il faut être à jeun.

Si l’anesthésiste est d’accord, il sera possible de reprendre une alimentation normale quelques heures après l’intervention. L’anesthésiste et le chirurgien vous donneront avant l’intervention une durée probable de séjour, mais celui-ci pourra être plus long si votre état de fatigue ou de santé le nécessite.
A votre départ de la clinique , un examen médical préalable sera fait par le médecin qui sera à même de donner l’autorisation de votre sortie

Effets secondaires et risques des anesthésies générales :

  • Troubles digestifs : nausées et/ou vomissements post-opératoires
  • Céphalées (maux de tête)
  • Inflammation de la veine utilisée pour la perfusion
  • Difficultés de déglutition, enrouement, irritation des cordes vocales dues à la sonde d’intubation
  • Irritation nerveuse sensitive ou motrice résultante de la compression d’un nerf lorsqu’une position opératoire est longtemps maintenue
  • Lésion d’une dent ou d’une prothèse dentaire lors de l’intubation
  • Baisse de l’acuité visuelle, le plus souvent transitoire cette complication survient surtout en cas d‘anomalie visuelle préexistante
  • Troubles de la miction qui peuvent rendre nécessaire un sondage urinaire
  • Pneumothorax par rupture de bulle d’emphysème sans signe préalable
  • Nécessité exceptionnelle de transfusion avec risques de contamination virale, type hépatite virale, V.I.H, herpes…
  • Phlébite, pouvant parfois être à l’origine d’embolie pulmonaire, cette dernière pouvant parfois être fatale. Ce risque est augmenté par les vols « long-courriers » trop proches de l‘intervention, par certaines pathologies et par les interventions sur le petit bassin comme les plasties abdominales et les bodylifts.
  • Régurgitation de liquide gastrique avec risque d’inhalation et d’infection pulmonaire Il s’agit d’une complication pouvant être très grave, elle survient avant tout, lorsque le jeûne n’a pas été respecté.
  • Choc anaphylactique (réaction allergique majeure) pouvant être fatale.
  • Troubles du rythme voire arrêt cardiaque.

Consignes préopératoires: préparation et hygiène de vie

N’arrivez pas trop fatigué(e), moralement et physiquement à l’intervention. Informez-nous de toute modification de votre état de santé, ou de votre état psychologique, et n’oubliez pas qu’il n’y a jamais d’urgence à pratiquer un acte esthétique.

Il faudra impérativement surseoir à toute intervention à visée esthétique si vous êtes malade, ou pour les femmes, si vous êtes enceinte le jour de l’intervention. Et bien évidemment si vous ne respectez pas les heures de jeûne prescrites avant l’intervention.

Pour beaucoup d’interventions, il vous sera demandé d’arrêter de fumer en pré et post opératoire. En effet, la nicotine resserre les micro-vaisseaux cutanés indispensables à la cicatrisation.

Dans beaucoup d’interventions, une stabilité du poids est nécessaire. Ainsi une perte de poids de plus de 5 kilos, après un lifting ou une plastie mammaire, peut entraîner un nouvel excès cutané. Une prise de poids supérieure à 5 kilos entraînera une traction sur les cicatrices et sur la peau dans les liftings, les plasties abdominales et les plasties mammaires, quant aux résultats de liposuccion, ils seront amoindris.

Il faut aussi surseoir à l’intervention si vous ne parvenez pas à respecter les instructions du chirurgien concernant le tabac et la stabilisation du poids, encore une fois, il n’y a jamais d’urgence à pratiquer une intervention à visée esthétique, et il est contreproductif d’entamer une procédure d’amélioration dans ces conditions.

Certains médicaments qui font saigner sont proscrits dans les jours qui précèdent l’intervention : Aspirine, Anticoagulants … De même les vols « long-courriers » sont contre-indiqués car ils augmentent le risque d’embolie.

Le médecin anesthésiste lorsque vous le verrez en consultation préopératoire vous donnera les traitements spécifiques à votre cas. Comme le jeûne est indispensable, il vous précisera si nécessaire comment prendre vos traitements par ailleurs en cours le jour de l’intervention ou prescrira des médicaments particuliers pour le préopératoire (pour limiter par exemple certains risques de nausée si vous y êtes sujet…)

Un traitement préventif contre les bleus peut être suivi par voie orale et par voie cutanée en application locale. Ce traitement n’empêche pas les bleus, mais a dans notre expérience, une certaine efficacité, pour en diminuer l’importance et la durée.

L’hospitalisation et l’intervention

Pour toutes les interventions :

L’équipe médicale de la clinique et le personnel mettront tout en œuvre pour vous apporter des soins attentifs, compétents, individualisés et rendre votre séjour le plus agréable possible.

Pendant votre hospitalisation, une infirmière et une aide-soignante prendront en charge vos soins et se tiendront à votre écoute en cas de difficultés.

Tous les moyens seront mis en œuvre pour vous traiter avec égard, préserver votre intimité et votre tranquillité et respecter votre vie privée et assurer votre sécurité. En retour, il vous sera demandé de respecter les règles d’hygiène, de sécurité et de courtoisie pendant votre séjour.

Si vous devez subir une anesthésie générale, ou neurolept-analgésie, il est nécessaire d’être à jeun (c’est-à-dire ni boire, ni manger) 6 heures avant l’intervention. Le non-respect de cette consigne entraînera l’annulation de l’intervention.

Lorsque vous préparerez vos effets personnels,N’OUBLIEZ PAS VOTRE DOSSIER MEDICAL, ni, s’il y a lieu, les vêtements médicaux prescrits (lipopanty, bas anti–thrombose…) . N’emmenez, si possible, aucun bijoux précieux (ou mettez-les au coffre de la clinique avec vos valeurs pendant l’opération). Prévoyez pour la clinique et pour votre sortie des vêtements confortables et faciles à enfiler.

Prévoyez de prendre une douche ou un bain avant de vous rendre à la clinique, d’avoir les cheveux propres et pour les dames de ne porter bien sûr, ni vernis à ongle ni maquillage.

Si vous portez des lentilles de contact, un appareil dentaire, ou des prothèses auditives, il faudra impérativement les enlever avant l’anesthésie.

Juste avant l’intervention, le Docteur Le Louarn dessine sur votre peau au marqueur dermique (feutre médical), les repères qui vont lui permettre d’effectuer le programme opératoire prévu. Ceci est bien sûr réalisé avant que l’anesthésiste ne s’occupe de vous. S’agissant d’un acte à visée esthétique, par essence non vital, si au décours de cette phase essentielle, un désaccord important était mis au jour entre le chirurgien et vous-même à propos de l’intervention programmée (emplacement d’une cicatrice, effet recherché …), l’acte chirurgical serait obligatoirement reporté à une date ultérieure afin de vous donner, ainsi qu’au chirurgien, toutes les chances de prendre la meilleure décision.

Si vous êtes hospitalisé(e):

Si vous désirez qu’un proche puisse rester avec vous pendant votre séjour, réservez à l’avance une chambre avec un lit accompagnant. La clinique peut aussi organiser une garde particulière si vous le souhaitez.

Il vous sera demandé, comme à vos visiteurs, de respecter le silence nécessaire au rétablissement des patients. Donc il faut prévoir un « ipod » ou un « discman » si vous voulez écouter de la musique et, veiller au volume sonore de votre téléviseur.

Il est interdit de fumer ou d’introduire des boissons alcoolisées dans les cliniques ainsi que d’utiliser des téléphones portables pour éviter de perturber certains équipements médicaux. Enfin, il est souhaitable de limiter le nombre de vos visiteurs pour des raisons d’hygiène et pour assurer votre récupération.

Si vous désiriez prolonger votre séjour au-delà de cette autorisation de sortie, pour des raisons de commodités personnelles, il faudra obtenir l’accord de l’administration de la clinique.

Si vous êtes opéré(e) en externe :

  • Demandez à une personne VALIDE ET RESPONSABLE de vous accompagner. Les produits anesthésiants étant euphorisants, ne planifiez pas de décisions importantes pendant 24h et, vos réflexes étant amoindris ne prévoyez aucun acte nécessitant de la concentration, ou l’utilisation d’appareils potentiellement dangereux. Si vous repartez en voiture VOUS NE POURREZ EN AUCUN CAS CONDUIRE.

Avant de quitter la maison, assurez vous d’avoir tout prévu pour votre retour :

  • Prévoyez un repas léger.
  • Sur la table de nuit, Arnica 5CH, comprimés anti-douleurs à base de paracétamol (Dafalgan, Doliprane …), une bouteille d’eau minérale.

Il faut prévoir la présence d’un proche à la maison. En effet, vous ne devrez pas vous lever, pendant la nuit qui suit l’intervention, sans être accompagné(e), même pour aller aux toilettes et, même si vous vous sentez parfaitement bien (les produits d’anesthésie peuvent produire des effets identiques à l’abus d’alcool).

Il faut vous lever le lendemain et marcher un peu pour la circulation sanguine, et ce, même si vous êtes fatigué(e).

Il est normal dans les suites immédiates de l‘intervention d’être moins bien que si vous n’aviez rien fait. Les résultats définitifs demandent de la patience. Il faut laisser aux ecchymoses et aux gonflements le temps de disparaître et, aux cicatrices celui de s’estomper. Ce temps est variable en fonction du type d’intervention et de la réaction inflammatoire propre à chaque patient.

Par ailleurs, dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire d’effectuer une retouche chirurgicale pour améliorer le résultat. Ceci peut se produire quelle que soit l’intervention et quel que soit le chirurgien choisi. Dans d’autres cas, des problèmes transitoires peuvent affecter le résultat et, il sera nécessaire d’attendre plus longtemps que prévu pour bénéficier de l’intervention. C’est pourquoi une relation de confiance entre le patient et le chirurgien est indispensable tant en préopératoire qu’en postopératoire.

Deux à trois mois après l’intervention, une première estimation du résultat est possible. Cependant les cicatrices et les tissus peuvent subir un pic d’inflammation à ce moment-là. C’est pourquoi, pour juger du résultat définitif, il faudra souvent attendre six à neuf mois.

En conclusion, une information précise et détaillée, une analyse approfondie des motivations, un travail d’équipe patient-chirurgien dans l’élaboration du programme opératoire, une quête d’excellence chirurgicale indissociable d’une bonne analyse des bénéfices et des risques, un respect des consignes pré et postopératoires, un suivi régulier sont les outils nécessaires à la réussite en chirurgie esthétique.

Les suites

Une fois le patient rentré à son domicile, il faut un suivi régulier et effectif pour que la période post-opératoire se déroule dans les meilleures conditions. Il est donc indispensable de vous présenter aux rendez-vous de contrôles post-opératoires, afin que le chirurgien puisse vous apporter les soins nécessaires et, vous donner tous les conseils utiles pour cette période.

Le résultat final dépend de la qualité du chirurgien mais aussi de la manière dont vous cicatrisez et également de votre respect des consignes pré et postopératoires.

Avertissez votre chirurgien en cas de fièvre, suintement, douleur ou tout autre symptôme qui vous inquiète Inscrivez, à la maison près du téléphone et dans votre portable, les coordonnées du cabinet 01 45 53 27 17, de la clinique et de l’anesthésiste. N’hésitez pas à nous joindre si vous êtes inquiet(e) au 01 45 53 27 17 en dehors des heures de bureau un membre de notre équipe assure la permanence téléphonique.

Il arrive qu’après une anesthésie un patient soit fatigué, voire déprimé, l’anesthésiste vous conseillera, si vous le désirez,  vitamines et stimulants pour une récupération plus rapide.

Respectez strictement les consignes post-opératoires concernant le repos, les prescriptions de médicaments et les soins locaux. Veillez à mener une vie saine : par exemple, respectez l’interdiction du tabac pendant la période recommandée, (et bien évidemment de toute substance illicite).

C’est votre chirurgien qui vous indiquera quand vous pourrez reprendre une activité normale, en particulier, quand vous pourrez conduire, faire du sport, vous exposer au soleil. Enfin, si le chirurgien vous a demandé d’entreprendre une rééducation en post opératoire, celle-ci est indispensable à la pérennité du résultat (par exemple les abdominaux à partir d’un mois post opératoire pour les plasties abdominales et les bodylift). De même, s’il vous a recommandé de garder un poids stable (pour les liftings et les plasties mammaires par exemple).

Le résultat

Il est normal dans les suites immédiates de l‘intervention d’être moins bien que si vous n’aviez rien fait. Les résultats définitifs demandent de la patience. Il faut laisser aux ecchymoses et aux gonflements le temps de disparaître et, aux cicatrices celui de s’estomper. Ce temps est variable en fonction du type d’intervention et de la réaction inflammatoire propre à chaque patient.

Par ailleurs, dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire d’effectuer une retouche chirurgicale pour améliorer le résultat. Ceci peut se produire quelle que soit l’intervention et quel que soit le chirurgien choisi. Dans d’autres cas, des problèmes transitoires peuvent affecter le résultat et, il sera nécessaire d’attendre plus longtemps que prévu pour bénéficier de l’intervention. C’est pourquoi une relation de confiance entre le patient et le chirurgien est indispensable tant en préopératoire qu’en postopératoire.

Deux à trois mois après l’intervention, une première estimation du résultat est possible. Cependant les cicatrices et les tissus peuvent subir un pic d’inflammation à ce moment-là. C’est pourquoi, pour juger du résultat définitif, il faudra souvent attendre six à neuf mois.

En conclusion, une information précise et détaillée, une analyse approfondie des motivations, un travail d’équipe patient-chirurgien dans l’élaboration du programme opératoire, une quête d’excellence chirurgicale indissociable d’une bonne analyse des bénéfices et des risques, un respect des consignes pré et postopératoires, un suivi régulier sont les outils nécessaires à la réussite en chirurgie esthétique.

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