La Plastie Abdominale / Abdominoplastie de l’obésité

L’objectif de la plastie abdominale est de corriger l’aspect esthétique du ventre en retirant l’excès de peau. Souvent y sont associés la correction de l’excès de graisse et les traitements des éventuelles distensions musculaires présentes : diastasis et/ou hernie. Le ventre sera ainsi regalbé au prix d’une cicatrice longue mais placé de façon à ne pas être visible en sous vêtements.

En chirurgie plastique de l’obésité, les techniques préconisées sont :

La haute tension supérieure
La haute tension supérieure initiée par le Dr Le Louarn 1992 (préservation des lymphatiques) 1996 (dissection en tunnel pour préservation des vaisseaux sanguins) et finalisée ensuite en 2000 par l’équipe Le Louarn-Pascal avec la démonstration de l’intérêt du capitonnage pour éviter les hématomes post-opératoires et surtout la création d’un relai de tension au niveau du nombril permettant de ne pas mettre toute la traction sur la cicatrice et donc de retirer plus de peau tout en minimisant les risques de remontée du pubis et de nécrose cicatricielle. C’est la bonne réalisation de ces quatre éléments (préservation des lymphatiques, préservations des vaisseaux, capitonnage et relais de traction ombilicale) qui constitue la plastie abdominale Haute Tension Supérieure
La Haute Tension Supérieure est la technique de plastie abdominale la plus fréquemment utilisée aujourd’hui au point que les Brésiliens ont tenté d’en revendiquer la paternité. Cette technique répond à un triple objectif : éviter les risques d’épanchement lymphatiques, éviter les risques de bombement supérieur résiduel et limiter les risques de nécroses, tout en permettant de placer la cicatrice suffisamment bas dans les sous vêtements.
En  chirurgie plastique de l’obésité, il arrive que l’excès de peau soit tellement important que la cicatrice horizontale ne permet pas seule de résorber celui-ci (la perte de poids peut chez certains patients atteindre 70 voire 100 kg). Une cicatrice verticale médiane est alors ajoutée.

La Reverse abdominoplastie
La peau n’est pas redrapée vers le pubis mais vers les seins et la cicatrice se situe sous ceux-ci. Cette intervention est rarement utilisée seule car son effet est limitée à la région haute de l’abdomen /sus-ombilicale (sans effet sur la partie basse). Mais elle est utilisée au décours des bodylift supérieurs lorsque l’excès de peau est tel que deux bodylift doivent être associés pour obtenir un résultat favorable : bodylift supérieur et bodylift standard (inférieur).  Il faut savoir que cette intervention présente l’inconvénient de l’élargissement secondaire quasi inévitable de la cicatrice dans sa partie médiane entre les deux seins et quelquefois de la migration de celle-ci.

L’intervention dure 1 à 2 heures, se déroule sous anesthésie générale et nécessite deux nuits d’hospitalisation.

Pour que le résultat persiste, il faudra pratiquer 10 minutes de gymnastique abdominale tous les jours dès le mois suivant, et définitivement. Ainsi le corset musculaire recréé par le chirurgien est maintenu et le tour de taille reste contrôlé dans son diamètre.

Les plasties abdominales peuvent bénéficier d’une prise en charge partielle  par la sécurité sociale lorsque la peau retombe en tablier et cache totalement le pubis.